Cherchant à reprendre l'offensive sur le front de l'Est où ils ne cessent de reculer depuis la bataille de Stalingrad, les Allemands choisissent de porter un grand coup aux alentours de la ville de Koursk, dans l'ouest de la Russie. La bataille de Koursk était un engagement de la Seconde Guerre mondiale entre les forces allemandes et soviétiques sur le front de l'Est près de Koursk (450 kilomètres ou 280 miles au sud-ouest de Moscou ) en Union soviétique, en juillet et août 1943.La bataille a commencé avec le lancement. En cinq mois, les Alliés ont progressé de 12 kilomètres au nord de la Somme entre Maricourt et Sailly-Saillisel et 8 kilomètres au sud. Cependant, elle a jeté les bases des victoires fatidiques à Stalingrad et dans le saillant de Koursk. Alain Denizot, spécialiste de la Grande Guerre, évoque la singularité mémorielle entourant Verdun : “Par sa durée, son horreur, la bataille de Verdun devient un mythe, le symbole de la Grande Guerre, une entité. Elle est l’une des batailles décisives du front russe qui ont déterminé l’issue de la Seconde Guerre mondiale. L'échec de la pince Nord est déjà consommé depuis quelques temps. La mémoire collective retiendra sans doute les exactions commises contre les populations civiles : crimes de guerre japonais en Extrême-Orient, extermination des Juifs d’Europe, génocide arménien en Turquie, massacre des Tutsis au Rwanda, anéantissement des villes de Dresde, Hiroshima et Nagasaki, etc. Tchouikov, chef de la 62e armée soviétique en charge de la défense la ville, affirma : “ Le temps, c’est du sang” (in Histoire & Civilisation. 3) Bataille de La Somme (1er juillet-18 novembre 1916) : 436.000 morts. Staline défie Hitler - 5 juillet - 23 août 1943, Tallandier,  2015 Nicolas Pontic, spécialiste en histoire militaire, juge que l’Armée rouge avait accompli à Koursk une formidable mutation : “Dans la défense comme dans l’attaque, la bataille du saillant représente peut-être la première opération de guerre moderne de l’Armée rouge. Andreï Jdanov, proche conseiller de Staline et chef du parti communiste de Leningrad, exhortait systématiquement ses généraux à repousser les assiégeants : “Nous devons attaquer ! - Les avions-suicides japonais ont été responsables de 48,1% de tous les dégâts infligés à des vaisseaux de guerre américains, et de 21,3% des navires coulés pendant la deuxième guerre mondiale. Le K-141 Koursk est lancé le 16 mai 1994 afin de subir une série d'essais constructeur (menés par la Sevmash) et officiels (menés par la marine russe) en mer. Actualités, analyses, multimédia. Philippe Richardot, Hitler face à Staline - Le front de l’Est 1941-1945, Belin, 2013, Dennis E. Showalter, Armor and Blood : The Battle of Kursk, The Turning Point of World War II, Random House, 2013, Edith Desrousseaux de Medrano, Dans la bataille : Verdun 1916, Editions Jean-Michel Place, 2016, Paul Jankowski, Verdun : The Longest Battle of the Great War, Gallimard, 2013, Alexandre Lafon, La France de la Première Guerre mondiale, Arman Colin, 2016, Romain Parmentier, La bataille de Verdun : 1916, les Poilus dans l’enfer des tranchées, 50 Minutes, 2013, Philippe Pétain, La bataille de Verdun, Perrin, 2015 - Première édition : 1929, Antoine Prost, Gerd Krumeich, Verdun : 1916,  Tallandier, 2015, Karl Bahm, Berlin 1945: The Final Reckoning : The Last Battle, Pen & Sword Books Ltd, 2001, Antony Beevor, La Chute de Berlin, Editions de Fallois, 2004, Georges Bernage, Berlin 1945, Heimdal, 2004, Ian Kershaw, The End : The Defiance and Destruction of Hitler's Germany, 1944-1945, Penguin Press, 1994, Tony Le Tissier, The battle of Berlin 1945, Adlard and son Ltd, 1988, Evan Mawdsley, World War II: A New History, Cambridge University Press, 2009, Philippe Richardot, Hitler face à Staline - Le front de l’Est 1941-1945, Belin, 2013, Geoffrey Roberts, Les guerres de Staline, De la Guerre Mondiale à la Guerre froide : 1939 - 1953, Delga, 2014 Il y a parfois des explosions tout près. Le communisme et le nazisme partagent une responsabilité quasiment générique dans ce désastre. 1) Stalingrad (1942-1943) : 1,1 à 1,5 million de morts, 2) Leningrad (1941-1944) : 1 à 1,2 million de morts, 6) Berlin (1945) : 195.000 à 225.000 morts, 7) Smolensk (1941) : 175.000 à 210.000 morts, 8) Moscou (1941-1942) : 160.000 à 205.000 morts, 9) Okinawa (1945) : 130.000 à 165.000 morts, 10) Budapest (1944-1945) : 125.000 à 135.000 morts, 1) Bataille de Stalingrad (juillet 1942-2 février 1943) : 1,1 à 1,5 million de morts. L’élan des Germains fut stoppé net. La bataille commença le 5 juillet 1943. La saison choisie était la pire qui soit : l’automne. - À Verdun, entre 50 et 60 millions d’obus furent tirés. Stalingrad tombera en huit jours” (cité dans Boris Laurent, La guerre totale à l’Est). Peu avant l’offensive, Hitler déclara à son ministre de la Propagande, Joseph Goebbels : “Il faut raser la ville ; c’est psychologiquement et militairement nécessaire. Moins connue que la bataille de Stalingrad, la bataille de Koursk constitue cependant un tournant tout aussi important et nuance l’idée selon laquelle la bataille de Stalingrad marque l’arrêt de mort de l’Allemagne nazie. De l’horreur impersonnelle de Verdun jusqu’aux combats dans les ruines de Stalingrad en passant par l’offensive de la Somme, les soldats furent systématiquement confrontés à la mort de masse. Retrouvez plus d'infos sur le site Sputnik France Jean Lopez, ancien officier de la Marine marchande, aujourd’hui rédacteur en chef d’un magazine de vulgarisation scientifique, est spécialiste de l’histoire de la Seconde guerre mondiale, particulièrement du conflit germano-soviétique. Nicolas Pontic, Koursk. Désormais, tout professionnel se doit de vérifier systématiquement l’origine de ses informations afin de s’assurer qu’il ne s’agit pas de “fake news”. La bataille de Koursk constitue la plus grande bataille de chars de l'histoire. Les secrets, inventions et pionniers de l'aviation. Staline défie Hitler - 5 juillet - 23 août 1943, Tallandier,  2015, Geoffrey Roberts, Les guerres de Staline, De la Guerre Mondiale à la Guerre froide : 1939 - 1953, Delga, 2014. Oui, enfin, cette bataille est une des plus importantes du conflit, à condition de la considérer en même temps que les contre-offensives soviétiques d’Orel et de Kharkov. Surnommé la “guerre des rats” par les Allemands, l’affrontement se traduisit par une lutte acharnée bâtiment par bâtiment ; la bataille vit la première utilisation massive de snipers. L’Armée rouge comptera 254.000 tués. Un officier de la 24e Panzerdivision rapporta : “Nous nous sommes battus à coups de mortier, de grenades, de fusils, de baïonnettes, pour la possession d’une seule maison (…) D’étage en étage, des visages noirs de suie. Oui, la Wehrmacht est passée à deux doigts de la victoire. Lorsque ceux-ci omettent le “fact checking”, la catastrophe éditoriale n’est pas loin. Koursk : D’énormes pertes en hommes et en matériels. Même si la Somme cause plus de pertes, seul “l’enfer de Verdun” reste dans les mémoires, aucune autre bataille n’a d’expression similaire” (in Malcom Brown, Verdun 1916, Tempus, 1999). C'est la durée de la bataille, l'une des plus sanglantes de l'histoire avec celle de Stalingrad, en 1942. 3 millions d’hommes, 8.000 chars et 5.000 avions sont lancés dans la bataille ; c’est la plus grande bataille de matériel de l’Histoire. Quand Hitler envahit l’URSS en juin 1941, la classe dirigeante britannique paria que l’Union Soviétique serait battue par l’Allemagne, mais que celle-ci sortirait tellement affaiblie du combat qu’elle tomberait facilement par la suite. Les forces en présence sont impressionnantes : trois armées allemandes regroupant 800 000 hommes, soit 70 divisions (50 divisions dont 19 blindées et motorisées, et 20 divisions de réserve) et 2 700 chars se lancent à l’assaut de trois armées blindées de 3 600 chars et d’une armée d’infanterie regroupant 1,3 millions d’hommes, soit 2 millions de combattants sur un front long de 270 km. Version vectorielle. Les pilotes kamikazes japonais, transformés en bombes humaines, effectuèrent plus de 1.800 raids meurtriers contre la flotte alliée - 20 navires seront coulés, et 217 autres endommagés. Pendant l’hiver … Stalingrad. Baptisée opération “Typhon”, l’offensive sur Moscou fut le premier grand revers de la Wechmacht à l’Est. Pétain laissa un portrait poignant des soldats revenant du front : “Leur regard, insaisissable, semblait figé par une vision d’épouvante ; leur démarche et leurs attitudes trahissaient l’accablement le plus complet.” (Yves Buffetaut, Atlas De La Première Guerre Mondiale). Ne disposant d’aucuns vêtements chauds, les soldats allemands endurèrent 110.000 cas de gelure ; on enregistrera 14.500 amputations ! Soucieuse de reprendre l'initiative sur le front de l'Est, la Wehrmacht joua son va-tout en lançant, pendant l'été de 1943, sa grande offensive contre le saillant de Koursk. 9) Bataille d’Okinawa (1er avril-22 juin 1945) : 130.000 à 165.000 morts. 3 millions d’hommes, 8.000 chars et 5.000 avions sont lancés dans la bataille ; c’est la plus grande bataille de matériel de l’Histoire. Mentions Légales   La Wechmacht est au maximum de sa puissance. Enfin, l’hiver glacial s’installa durablement et les températures chutèrent entre 30 et 40 degrés sous zéro. A nouveau, cependant, l'OKW avait largement sous-estimé les forcesdes Soviétiques - une erreur qui devait avoir de désastreuses conséquences. La bataille opposa 4 millions de combattants sur près de 5 mois. Au sud du saillant, les circonstances sont beaucoup plus favorables aux Allemands. Au total, 200 000 Britanniques, 170 000 Allemands et 66 000 Français périrent sans obtenir de victoire décisive. Nous nous bombardions avec des grenades au milieu des explosions, des nuages de poussière et de fumée…” (in John Keegan, La Deuxième Guerre mondiale). La bataille de Dunkerque fera 40 000 morts, environ 20 000 dans chaque camp. Bataille décisive qui met fin aux Cent-Jours et à l'épopée napoléonienne, cette bataille qui scelle la campagne de Belgique a déterminé le sort de l'Europe jusqu'à la Première Guerre mondiale Le bilan humain est terrible : 9 500 morts et plus de 30 000 blessés, près de 4 000 disparus. La Révolution française a-t-elle commis un crime inexpiable? Ereinon ( discuter) 23 janvier 2014 à 10:34 (CET) Je remets l'information car elle est sourcée (cf. Surnommée “pluie de fer” au Japon et “typhon d’acier” aux États-Unis, c’est la plus importante opération alliée dans le Pacifique. En 300 jours, elle fit 300.000 morts ; statistiquement, 543 Français et 477 Allemands mouraient chaque jour. La bataille de Verdun fut la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale, après l’offensive de la Somme. Selon l’historien britannique Antony Beevor, Hitler décida sciemment de ne pas occuper la ville, avec cet objectif en tête : laisser la population mourir de faim et de maladie. 8 Aout 2017, par Jeremie Dardy | Histoire. Bénéficiez, vous aussi de tous les avantages du Club Canal Académie, des exclusivités, des services, des privilèges... Créez votre compte pour moins de 2 euros par mois, Etablissements scolaires : tarifs préférentiels -, https://www.canalacademie.com/emissions/hist530.mp3, https://www.canalacademie.com/ida3833-Koursk-la-plus-grande-bataille-de-materiel-de-l-histoire.html, Académie des inscriptions et belles-lettres, Académie des sciences morales et politiques. Lee Baker, The Second World War on the Eastern Front, Routledge, 2009, Antony Beevor, Stalingrad : The Fateful Siege : 1942-1943, Penguin Books, 1999, Chris Bellamy, Absolute War : Soviet Russia in the Second World War, Vintage Books, New York, 2007, Nicolas Bernard, La guerre germano-soviétique, 1941-1943, Tallandier, 2013, William Craig, Enemy at the Gates - The Battle for Stalingrad, Reader’s Digest Press, 1973, Walter S. Dunn, Stalin’s Key to Victory, The Rebirth of the Red Army in WWII, Stackpole Books, 2007, Vassili Grossman, Carnets de guerre : De Moscou à Berlin, 1941-1945, Le Livre de Poche, 2005, John Keegan, La Deuxième Guerre mondiale, Tempus, 1989, Jean Lopez, Stalingrad - la Bataille au Bord du Gouffre, Economica, 2008, Jean-François Muracciole, Guillaume Piketty, Encyclopédie De La Seconde Guerre Mondiale, Robert Laffont, 2015, Pierre Royer, Dico atlas de la 2de Guerre mondiale - 1939-1945, Belin, 2014, Alexander Werth, Stalingrad 1942, Fayard, 1946, Vassili Zaitsev, Notes of a Russian Sniper : Vassili Zaitsev and the Battle of Stalingrad, Frontline Books, 2016, Magazine Guerres et Batailles, La bataille de Stalingrad, janvier 2017, Revue - Histoire & Civilisation. Ces essais réussis, il e… - Bataille de Koursk : la plus grande bataille de matériel de l’Histoire engagea 3 millions d’hommes, 8.000 chars et 5.000 avions. Après leur terrible revers à Debrecen (Hongrie orientale), les forces soviétiques reprirent péniblement leur course en avant vers Budapest. 60 kilomètres. C’est sur ce théâtre que le char de combat fit son apparition. Israël et les Etats-Unis ont-ils toujours marché main dans la main? L’ultime offensive hitlérienne à l’est. C'est l'occasion rêvée pour Hitler de les encercler et de les détruire. Elle consiste en fait à envelopper les forces russes dans le saillant de Koursk, puis à les éliminer. Cornelius Ryan, La Dernière bataille : 2 mai 1945, la chute de Berlin, Tallandier, 1995, Pierre Vallaud, La Seconde Guerre Mondiale, Tome 4 - A l'assaut de l'Europe, 1944-1945, Acropole, 2002, Vassili Tchouïkov, Berlin 1945 : De Stalingrad à Berlin, Laville Editions, 1968, David M. Glantz, Barbarossa Derailed : The Battle for Smolensk 10 July-10 September 1941 - Volume 2 : The German Offensives on the Flanks and the Third Soviet Counteroffensive, 25 August-10 September 1941, Helion and Company, 2010, Robert Kirchubel, Atlas of the Eastern Front : 1941-45, Osprey Publishing, 2016, Michael Olive, Robert Edwards, Operation Barbarossa and the Eastern Front 1941, Pen & Sword Military, 2012, Yves Buffetaut, Moscou 1941, Ysec Editions, 2015, Paul Carell, Hitler’s War On Russia AKA Hitler Moves East, Aberdeen Books ,2009, Andrew Nagorski, La bataille de Moscou, Perrin, 2011, Janusz Piekalkiewicz, Moscow 1941: The Frozen Offensive, Arms & Armour P, 1985, Nicolas Bernard, La Guerre du Pacifique, Tallandier, 2016, John Costello, La guerre du Pacifique, Des origines à Hiroshima, Pygmalion, 1981, George Feifer, Battle of Okinawa: The Blood And The Bomb, Lyons Press, 2011, Robert Leckie, Okinawa : The Last Battle of World War II, Penguin Books, 1996, Daniel Marston, The Pacific War Companion, From Pearl Harbor to Hiroshima, Oxford, Osprey, 2005, Constance Sereni, Pierre-François Souyri, Kamikazes, Flammarion, 2015, Eugene B. Sledge, With the Old Breed, at Peleliu and Okinawa, Ebury, 1981, Ronald H. Spector, La Guerre du Pacifique 1941-1945, Albin Michel, 1984, Stephen R. Taaffe, Marshall and His Generals : U.S. Army Commanders in World War II, University Press of Kansas, 2011, Colonel Hiromichi Yahara, The Battle For Okinawa, Wiley, 1973, Magazine L’Histoire, Asie-Pacifique, l’autre guerre mondiale, 1931-1945, juillet-août 2015, Lee Baker, The Second World War on the Eastern Front, Londres-New-York, Pearson Longman, 2009, Philippe Guillemot, Des batailles et des hommes : Hongrie 1944-1945, Histoire & Collections, 2011, Jean-Philippe Liardet, Aux portes du Reich, batailles pour la Hongrie, 2e Guerre mondiale, mai-juillet 2013, numéro 32, Georg Maier, Drama between Budapest and Vienna - The Final Battle of the 6th Panzerarmee 1945, J.J. Fedorowicz Publishing Inc., 1985, Krisztian Ungvary, Battle for Budapest : 100 Days in World War II, I.B.Tauris, 2011, Anthony Tucker-Jones, The Battle for Budapest 1944-1945 : Rare Photographs from Wartime Archives, Pen and Sword, 2017. L’historien Frieser affirme que les Allemands recensèrent seulement 9 000 morts. Français : Carte de la l'Opération Citadelle durant la Bataille de Koursk. Le front de l’Est avait donc évolué en une série d’avances allemandes durant l’été, suivies par des contre-attaques russes durant l’hiver. Appuyé sur les derniers travaux américains, allemands et russes, cet ouvrage décape la vision de la bataille de Koursk, en démonte les mythes et les légendes. Contrairement aux espérances de Staline, Joukov ne parvint pas à détruire les armées allemandes les plus avancées. Durant le premier hiver, la famine tua près de 630.000 personnes. Ce livre souligne les progrès opérationnels des Soviétiques, leur supériorité dans la planification stratégique, leur maîtrise de la maskirovka, cet art de tromper l’ennemi sur ses buts véritables.