Le livre donne envie d’en savoir plus! Courir book. Il sourit tout le temps, il a de grandes dents. « Il y a des coureurs qui ont l’air de voler, d’autres qui ont l’air de danser, d’autres paraissent défiler, certains semblent avancer comme assis sur leurs jambes. Stalinien convaincu ou non, Zátopek était un champion hors du commun à lexistence tout à fait remarquable et qui méritait bien une biographie. Emil participe donc, tous les ans, et de mauvais gré, à cette épreuve. Derrière lui, on aperçoit une « berline Tatraplan T600 bleu nuit » avec une « camarade » à son bord en route vers « les bâtiments de la Sécurité » pour déposer son rapport. Il insiste sur cette autonomie mentale de Zátopek refusant conseils, médecins et entraîneurs, ne se souciant de rien dautre que de ce quil fait. Mais depuis je n'en ai guère appris plus sur cet homme et l'on aurait pu m'affirmer qu'il était bulgare, croate ou biélorusse que je l'aurais cru sans hésitation. Ses participations aux grandes épreuves sportives internationales lui seront accordées au gré des humeurs du gouvernement tchécoslovaque et du"grand frère" de Moscou. C’est ainsi qu’il fonctionne. Jean Echenoz, Courir Georges Feydeau, La puce à l'oreille Gustave Flaubert, Madame Bovary Victor Hugo, Voyage en Belgique Jean Giono, L'homme qui plantait des arbres Ivan Gontcharov, Oblomov Julien Gracq, « La Presqu'île » Cédric Gras, L'hiver aux trousses Jack Kerouac, Sur la route Milan Kundera, La lenteur [roman] « Courir » Jean Echenoz. Bientôt, malgré son style peu orthodoxe, le voilà remarqué et il se lance dans la compétition. Il traiterait presque avec mépris ses frères et ses copains qui emploient leurs loisirs à taper niaisement dans un ballon.»
Pourtant, il va devoir participer à une épreuve de course à pied, organisée par les établissements Bata, qui ont vu dans l'organisation de celle-ci, l'occasion de se faire de la publicité et de faire connaître leur marque en dehors des frontières du pays. Je n’y avais jamais pensé, mais ce mystère ajoute au charme de ce livre…. Et au final, qui saura jamais ce qu’il pensait de son époque ? Emile a quitté l’école ou ses parents n’avaient pas les moyens de le maintenir. Je vais essayer de me procurer son Ravel qui est parait-il une merveille. Je ne sais pas jusquà quel point elle est proche de la réalité et si par hasard Zátopek nétait pas un communiste convaincu collaborant vraiment à cette erreur de masse que fut le communisme détat. Ça pourrait-être un documentaire réaliste, ou une version romancée de l’histoire de cet homme. Courir par Jean Echenoz aux éditions Minuit. Admirablement bien écrit, ce livre relate, de façon romancée, la vie d'Emil Zatopek, … Mais l'Allemagne nazie vient d'envahir (en 1939) la Tchécoslovaquie et en a fait un protectorat. Lui, l’homme qui courait le plus vite sur la Terre…. Fiche de lecture . C’est une promotion : il passe de mineur à éboueur. Etant moi-même pratiquant de course à pied, je me suis laissé tenté par "Courir". C’est vrai qu’il est assez soumis en apparence. COURIR Jean Echenoz Editions de minuit – 2008 142 p L’incroyable destin du grand coureur tchèque Emile Zatopek. Quel talent! Il y en a qui ont juste l’air d’aller le plus vite possible où on vient de les appeler. Et il faut bien reconnaître que Zatopek «la Locomotive» est devenu, suite à son parcours, un acteur de l'histoire, non seulement sportive mais aussi de la grande Histoire, suite à son engagement (tardif ?) Emil Zatopek travaille déjà depuis l'âge de seize ans dans les usines Bata (célèbres pour leurs chaussures) à Zlín, en Moravie. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Google. À ce moment là, Emil ne s'intéresse pas au sport (ce qui me l'a tout de suite rendu sympathique) : «Il a horreur du sport, de toute façon. On ne sent ni révolte ni colère par exemple face aux brimades et interdictions dont il fait l’objet. La question est ailleurs : pourquoi diable la lecture d'Echenoz - et de Courir singulièrement - nous procure-t-elle une si parfaite jubilation ? Arrive 1945 et la capitulation de l'Allemagne. Et moi, par exemple, particulièrement rétive à toute admiration pour une prouesse sportive, l’intérêt ne m’a pas quitté, car dans Courir, il est question d’autre chose. C’est une très belle écriture. Maintenant, je vais donc aller voir des notes sur des livres que je n’ai pas lus…, Oui, Echenoz n’est pas pesant du tout, ni démonstratif. Sa Bibliographie Vie de Gérard Fulmard,Le Méridien de Greenwich,Envoyée spéciale,Caprice de la reine,L’équipée malaise,Des éclairs,14,Cherokee,Je m'en vais,Un an,Courir,Au piano,Ravel, . Jean Echenoz, Courir (2008) Né en 1947, le romancier Jean Echenoz a reçu le prix Médicis en 1983 pour Cherokee et le prix Goncourt en 1999 pour Je m'en — selon les vais. Informations sur Courir (9782707320483) de Jean Echenoz et sur le rayon Littérature, La Procure. C'est maintenant chose faite avec «Courir». C’est un héros, mais – et là s’installe le paradoxe qui en fait un personnage – c’est aussi un moucheron pris dans son époque. Et conquis par le style de Jean Echenoz. Jean Echenoz, Courir (2008). Et moi, par exemple, particulièrement rétive à toute admiration pour une prouesse sportive, l’intérêt ne m’a pas quitté, car dans, L’homme est symbolique, avec son nom synonyme de vitesse, ses, « cliquetis de bielles ou de soupapes scandé par le k final », « machine lubrifiée par un prénom fluide », C’est un héros, mais – et là s’installe le paradoxe qui en fait un personnage – c’est aussi un moucheron pris dans son époque. Publié par cjeanney le 11 mars 2009 dans Echenoz Jean -Courir-, LITTÉRATURE FRANÇAISE ET FRANCOPHONE et tagué Courir, Editions de Minuit, Emil Zátopek, Jean Echenoz, LITTÉRATURE FRANÇAISE ET FRANCOPHONE, roman. Et à ce titre, né du côté oriental de lEurope à un moment où la guerre froide battait son plein et où victoires sportives comme exploits dans lEspace étaient les étalons permettant de mesurer le succès de tel ou tel système politique. J’ai bien aimé ce bouquin et tu en parles très bien (j’avais remarqué les deux passages que tu cites). Comment ça, je suis partial ?…, Effectivement, sans être pesant (sinon je déteste), Echenoz plante discrètement le décor et surtout le poids de l’Histoire. En toile de fond, les événements politiques : des « Allemands sont entrés en Moravie » de la première page, aux « Soviétiques sont entrés en Tchécoslovaquie » du dernier chapitre. Au centre du tableau cet homme, un « type comme tout le monde », ni plus courageux, ni plus lâche, simplement plus endurant, en plus d’être plus obstiné que les autres. Un bel exemple mis en valeur par l’écriture sans fioritures de Jean Echenoz qui sait attraper le lecteur dès la première page. La genèse du roman part de l'envie de Jean Echenoz d'écrire une œuvre littéraire consacrée à un sportif légendaire après avoir écrit la biographie romancée des dix dernières années de la vie de Maurice Ravel dans Ravel paru deux ans auparavant1. par Jean Echenoz. Publié dans Littérature Française. Oui, un roman dans la mesure où la vie dEmil Zatopek peut être qualifiée dune certaine manière de «romantique». Il reviendra à la capitale. ( Déconnexion / Un « type comme tout le monde » qui ne ressemble finalement à personne. A l’issue de la lecture et de l’analyse de ces quatre documents, on peut s’interroger : De quelle façon la politique agit-elle sur le sport et réciproquement…. 17. Voici l’homme qui va courir le plus vite sur la Terre. ↓, Cest un objet littéraire un peu incertain que ce «Courir». Loin des canons académiques et de tout souci d’élégance, Emile progresse de façon lourde, heurtée, torturée, tout en à-coups. Avertissez-moi par e-mail des nouveaux commentaires. Jean Echenoz relate tout ceci sans implication particulière, dune écriture relativement froide
Un peu comme un biographe. C’est une promotion : il passe de mineur à éboueur. 2013Lecture théâtralisée d'après le roman de Jean Echenoz sur la vie et la destinée d'Emil Zátopek, conçue et interprétée par Éric Cénat. Nous les publierons sur notre site une fois que nous les aurons examinées. Courir est une biographie romancée, consacrée à l'athlète Emil Zátopek, de Jean Echenoz parue le 9 octobre 2008 aux éditions de Minuit. Merci d'avoir partagé ! Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter: Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. l'accueille-t-on sans aménité. ( Déconnexion / Preuve qu’un livre, lorsqu’il est bon, peut vous entraîner là où, a priori, vous n’aviez rien à faire. L’ascension se fait crescendo, jusqu’aux records du monde qu’il pulvérise. Comme pour Ravel (2006), l’intérêt et la qualité de Courir tiennent à l’art admirablement subtil, pesé au mot, à la virgule près, que Jean Echenoz déploie pour dessiner une figure. Puis, il le suit, décrivant la soif de courir qui monte en lui, avec les premiers records de Tchécoslovaquie qu’il améliore sans cesse. Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous : Vous aimerez aussi : Des diables et des saints de Jean-Baptiste ANDREA Mais qui ne dirait pas son nom, qui pourrait passer pour un roman. Jean Echenoz a traité l'histoire de Zátopek comme un chimiste traite le quinquina ou l'aloès, la violette ou la lavande, il en livre l'essence. Ici, jai tendance à penser que Zátopek croyait à la propagande quil incarnait (il fallait bien que certains y croient quand même), ce qui ne change rien à son histoire et je reprocherais un peu à Echenoz ce souci de le blanchir à tout prix. Emile, rien de tout ça. Oui, cen est réellement une. La vie d'Emil Zatopek recouvre en effet plus d'un demi-siècle de l'histoire de l'Europe de l'Est, de 1940 date à laquelle il commence à courir, sous l'occupation allemande jusqu'en 2000, date de sa mort, dans une Tchécoslovaquie devenue aujourd'hui République fédérale tchèque et slovaque, et libérée de l'emprise soviétique suite à la Révolution de Velours de 1989. Cependant, si, comme je l'ai dit, le sport n'éveille que peu d'intérêt chez moi, l'Histoire, au contraire, ne cesse d'éveiller ma curiosité. Un site qui donne envie de relire à ceux qui ne lisent plus… c’est vraiment très beau ici. Une fois lancée, je suis allée jusquau bout parce Jean Echenoz et Emil Zátopek le méritaient mais je crois quil est plus juste de classer cet ouvrage dans les biographies. Je nai pas dintérêt particulier pour les affaires sportives et cest pour cela quil est certain que je naurais pas entrepris la lecture de ce livre si je navais pas attendu de lui une vision littéraire des choses. J’en ai dit le bien que je pensais le 07/11/08. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. On cherche son nom sur la liste, on ne le trouve pas. A lépoque il fût triple Champion Olympique à Helsinki il était lextra-terrestre de la course à pied et surtout, il était Tchécoslovaque. Alors, une biographie? « un moucheron pris dans son époque »! » (4e de couverture). C'est d'ailleurs cette confrontation entre l'individu et l'État, dans tout ce qu'il peut avoir d'écrasant, qui est ici au centre de ce roman et qui fait de cet ouvrage, bien plus qu'une sèche biographie, un témoignage de la formidable capacité des états totalitaires à instrumentaliser les plus belles aventures humaines dans le seul but de propager leurs idéologies. Mais quand il commence, il ne s’arrête plus. BTS. Coup de cœur, je suis d’accord. COURIR de Jean Echenoz. ↓, Jai entamé la lecture de cet ouvrage parce quil était présenté comme un roman et non comme une biographie. Mais quand il commence, il ne s'arrête plus. Bluffé, oui ! On a dû insister pour qu'Émile se mette à courir. Il ne cache pas la violence de son effort qui se lit sur son visage crispé, tétanisé, grimaçant, continûment tordu par un rictus pénible à voir. Ed. Al a lecture de ce livre, Emil Zatopek nous apparaît finalement être un personnage vraiment complexe et mystérieux. C'est le second volume d'une suite de « vies imaginaires » consacrée à des hommes illustres. Short story : Courir de Jean Echenoz Zatopek, London, 1948 (Wikipedia commons) « É mile est inégalé, Émile est inégalable. Bonne journée. Changer ). A bientôt ! Courir de Jean Echenoz Un jour on calculera que, rien qu'en s'entraînant, Émile aura couru trois fois le tour de la Terre. Ce n’est pas le cas. Un « type » qui fait les choses à sa façon, sans écouter les conseils d’entraineurs expérimentés. Ce qu’il ne comprend pas non plus, c’est que les autres, au stade, parlent chaque fois gravement de leur course, avec autant de sérieux que si ça l’était. Avec le corrigé. ( Déconnexion / L’homme est symbolique, avec son nom synonyme de vitesse, ses « trois syllabes mobiles et mécaniques », le « cliquetis de bielles ou de soupapes scandé par le k final » le « zzz » qui. Entraînement à l’écriture personnelle.Correction. Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com. Jusqu'ici, je n'avais jamais eu l'occasion de lire un roman de Jean Echenoz. Il ne cesse plus d’accélérer. La vie est dure, la peur s'installe. Merci d’être passée ici . On peut donc déjà loffrir sans hésiter à tous les joggers. Bien sûr, cette figure emblématique de la course à pied ne m'était pas inconnue, l'ayant rencontrée pour la première fois dans mes jeunes années lors d'un exercice de lecture à l'école primaire, exercice qui eut pour résultat de graver dans ma mémoire ce curieux patronyme aux étranges consonances.